6 KPI clés d’analyse financière à connaître pour la Bourse

1. Le PEG

Le PEG est le Price Earning Growth. Plus concrètement et en français, ce ratio mesure la croissance moyenne du PER d’une société. Il s’agit du PER divisé par un taux de croissance moyen annuel des bénéfices net par action sur 3 ans.

2.Le ratio valeur d’entreprise ou VE

La VE est la valeur de l’entreprise, il s’agit de sa capitalisation boursière plus sa dette financière nette. La valeur de l’entreprise donne une valeur théorique de l’entreprise.

 3. Le Besoin en Fonds de Roulement d’une entreprise

La formule comptable du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) est la suivante :

BFR = Créances Clients + Stocks – Crédits Fournisseurs – Dettes Fiscales et Sociales

Dans le fonctionnement normal d’une entreprise, les fournisseurs sont payés entre 30 et 90 jours après la livraison des marchandises. De même, l’entreprise est payée par ses clients entre 30 et 90 jours après la vente proprement dite de sa production. Par ailleurs, l’entreprise possède des stocks qui ne généreront des ventes que dans 30 jours, 1 mois voire plus en fonction de son cycle de production.

L’activité subit donc des décalages entre, d’une part la réalisation de la vente, le paiement des fournisseurs et le règlement des clients, et d’autre par entre la constitution de stocks et la réalisation de la vente. Ces décalages sont mesurés par le Besoin en Fonds de Roulement d’exploitation, le fameux BFR (le terme Besoin en Fonds de Roulement est communément utilisé).

Ces décalages créent des besoins ou des ressources en trésorerie, par exemple :

  • besoin en trésorerie de 120 pendant 90 jours : l’entreprise vend ses marchandises pour 120 mais est payée 90 jours après la vente.
  • ressource en trésorerie de 100 pendant 90 jours : l’entreprise est livrée par son fournisseur pour un montant de 100 mais elle ne le paye que dans 90 jours.

Comment une entreprise peut-elle réduire son Besoin en Fonds de Roulement ?

Le BFR se compose de 3 variables les stocks, les clients et les fournisseurs qu’il est possible de piloter : réduire les stocks et les délais de stockage. L’effort est porté sur l’amélioration du cycle de production de façon à réduire les délais entre la constitution des stocks et la vente de la production.

  • diminuer les délais de règlement des clients de façon à réduire les décalages entre la vente et le paiement.
  • accroître les délais de paiement des fournisseurs de façon à constituer un crédit de plus longue auprès des fournisseurs.

4. Le ratio d’endettement net

Le Gearing est aussi appelé taux d’endettement net(Endettement net / Capitaux Propres) avec : Endettement net = Dettes financières – Disponibilités – Valeurs Mobilières de Placement

La norme établit à 1 le gearing maximum pour une entreprise.

Au delà de 1, les charges financières menacent d’avoir un impact négatif sur le résultat net de l’entreprise.

En deçà de 1, le poids des charges financières est jugé supportable pour l’entreprise.

Afin d’affiner l’analyse de l’endettement d’une société, il est également nécessaire de s’informer du coût moyen de sa dette. Deux entreprises avec chacune un gearing de 1 n’ont pas la même situation financière si l’une a un coût moyen de sa dette de 5% et l’autre de 10%. Pour la première, une dette de 100 euros coûte 5 euros de charges financières ; pour l’autre cela revient à 10 euros.

5. Le ROE

Le ROE(Return On Equity) ou retour sur fonds propres (Résultat net / capitaux propres) est également appelé rendement des capitaux propres. Le ROE(Return On Equity) mesure la rentabilité des fonds apportés par les actionnaires (les capitaux propres). Ainsi, un ROE(Return On Equity) de 30% signifie que pour 100 euros investis par l’actionnaire le résultat généré s’élève à 30 euros.

Le ROE(Return On Equity) est très sensible à l’activité et au secteur de l’entreprise, et doit donc être manié dans le cadre de comparaisons sectorielles. Les activités qui nécessitent de très lourdes infrastructures industrielles, comme la pétrochimie, requièrent un investissement initial des actionnaires très important. Au contraire, les activités de services, comme la publicité , ne requièrent pas d’investissements significatifs.

Pour un bénéfice identique, une entreprise du secteur de la pétrochimie affichera un ROE(Return On Equity) inférieur à une entreprise du secteur de la publicité. Pour un bénéfice de 10, la pétrochimie a besoin de 100 de fonds propres soit un ROE(Return On Equity) de 10%.

Pour le même bénéfice, la publicité aura besoin de 30 de fonds propres, soit un ROE(Return On Equity) de 30%.

6. Le BPA (Bénéfice Par Action)

Le BPA (résultat net/nombre d’actions), est le montant théorique auquel un actionnaire peut prétendre pour chacune des actions qu’il détient.

Le BPA permet de suivre l’évolution des bénéfices d’une société. L’augmentation des BPA prévisionnels est un facteur d’augmentation de la valeur d’une action. Les opérations financières menées par l’entreprise (acquisitions ou cessions d’activités par exemple) ont un impact sur le BPA, on a alors :

  • Un impact dilutif sur le BPA, lorsque l’opération financière abaisse le BPA :c’est le cas d’une augmentation de capital (le nombre d’actions augmente mais le bénéfice reste identique).
  • Un impact relutif sur le BPA lorsque l’opération financière ré-hausse le BPA : c’est le cas d’un rachat de ses propres actions par une société (le nombre d’actions diminue mais le bénéfice reste identique).